Mais… de quoi s’agit-il?
Je vous avais promis un petit jeu inspiré du « Qui est ce…? » mais avant je vous exprime avec émotions le pourquoi du comment.
En cette période de confinement je me dois d’être encore plus réactive et imaginative. Adaptation, réaction et imagination peuvent être des mots associés à mon métier d’animatrice socioculturelle… Il y en a tant d’autres, que je pourrais rédiger une dissertation, cependant là n’est pas le sujet.
J’ai ressenti en début de semaine, comme un essoufflement, un manque d’intérêt lors de mes publications sur Facebook. Alors bien évidemment sur le terrain, je vis d’extraordinaires moments relationnels et individuels avec vos aînés mais quelquefois ces moments ne sont pas propices à la photographie ou l’instant T n’a pas été filmé… du coup comment retranscrire notre quotidien? Alors oui, les photographies des résidents souriants ont certainement de l’intérêt pour vous , oui , le projet : « Et si on s’envoyait des fleurs » a plutôt bien fonctionné, oui, les instants, sont croyez moi intenses lors de nos échanges privilégiés mais je tiens à agir en toute transparence, je tiens non pas à vous vendre du rêve en imitant une vitrine de portraits que vous aimeriez voir seulement dans le but de vous rassurer.
Donc oui, chaque jour est une épreuve pour chacun d’entre nous, d’entre vous, oui, les résidents commencent par moment à trouver le temps long, oui ma venue ainsi que celle de chaque membre du personnel égaient leur quotidien, oui, il faut beaucoup d’énergie et de positivité pour leur en transmettre une grande partie, oui, il faut savoir être philosophe pour écouter, accepter, comprendre, oui certains ont besoin d’être continuellement rassurés. Etre réassurés chaque seconde est inenvisageable comprenons le bien. Alors en effet quelque fois une brise nostalgique peut traverser mon esprit, je cherche l’issue et comment rebondir.
C’est pourquoi aujourd’hui je vous propose un jeu, dans la continuité de notre fil rouge : Souvenirs de confinement, notre quotidien à Notre Dame de la Paix.
Comme vous le savez nous essayons de maintenir au mieux les capacités de chacun, la mobilité a aussi son importance c’est pourquoi prendre l’air sur la terrasse amène à se mouvoir, à respirer mais aussi à échanger. J’ai donc noté quelques pensées propres aux résidents, à vous de trouver l’image correspondant aux propos énoncés. Ce sera je pense aussi un plaisir pour tous que de découvrir les pensées ‘prises à la volée’ de nos aînés. 🙂
Ah ça fait du bien, vous savez, je venais souvent ici … Mais c’est la première fois que je ressens de la vie dans ces maisons en face. Contre toute attente le confinement peut-être synonyme de VIE.. seulement en regardant un peu plus soin sans pour autant entrer dans l’intimité de l’autre.
Une fleur parmi les fleurs…
On n’a pas le droit d’être ici, ah d’accord, en étant accompagnée et sans rien toucher, c’est possible. Oui, en somme c’est comme en prison mais heureusement que vous êtes là. Mon jardin me manque, vous savez j’avais un palmier comme celui ci mais il a fallut l’abattre avec la maladie du charançon. Un jour, on m’a apporté un petit avocatier, maintenant il est aussi grand que cet arbre là bas. C’est merveilleux ce que la nature peut faire. Ce panorama est synonyme de voyage, j’ai pris l’avion plusieurs fois à Hyères, seulement cet aéroport est mal desservi, il faut se rendre bien trop souvent à Nice ou à Marseille. N’oubliez pas d’arroser le jardin Audrey, autrement je n’aurai pas le loisir d’admirer les fleurs que j’ai planté avant le confinement! Regardez tous ces bleus sur mes jambes, je me cogne tout le temps et puis lorsque je suis allée faire ma radio, vous savez dans le tube, je suis tombée sur un abruti qui m’a fait glisser le marche pied dessus.. Ah vous savez…
Une fleur qui a besoin d’être souvent arrosée pour vous rendre son plus beau sourire…
C’était l’anniversaire de mon gendre lundi, je l’ai appelé pour le lui fêter, avec ce confinement il ne peut pas non plus voir sa maman qui habite de l’autre côté, à La Ciotat. Il m’a raconté être allé faire un petit tour avec mon petit fils, ma fille lui a fait remarquer qu’en cette période il aurait un beau cadeau s’il se faisait arrêter et en effet, la contravention allait tomber sur le retour Mais son fils l’a sauvé avec humour en s’adressant aux gendarmes : ‘Tout de même, ce n’est pas très sympa, le jour de son anniversaire…’ Les forces de l’ordre ont été complaisantes pour l’occasion…
Une jolie fleur discrète et pourtant très communicative